Des académies, une école, des artistes, qui sont connus et imités dans le monde entier. 

Les Beaux-Arts de Paris, demeurent la plus grande école d'art en France, héritiers d'une très longue histoire.

Le coffre-reliquaire d’Héloïse et Abélard
Le coffre-reliquaire d’Héloïse et Abélard


Celle-ci commence avec la reconnaissance par Louis XIV des Académies royales de peinture et de sculpture en 1648, puis d'architecture en 1671. Ces compagnies, abolies par le gouvernement de la Convention en 1793, subsistent quelques années sous forme d'écoles académiques pour fusionner en une seule institution sous le Premier Empire, l'École des Beaux-Arts proprement dite ne naissant officiellement qu’avec son règlement de 1819.

Après avoir successivement occupé des salles du Palais du Louvre, puis du Collège des Quatre Nations (aujourd'hui l'Institut de France), l’École se voit attribuer en 1816 les bâtiments de l’ancien couvent des Petits-Augustins, situé rue Bonaparte, qui avait abrité le Musée des monuments français, fondé par Alexandre Lenoir pour préserver du vandalisme révolutionnaire les monuments du Moyen-Âge et de la Renaissance.

Cette institution, à l'histoire complexe et prestigieuse, est désormais l'une des dernières à abriter sous le même toit un enseignement de haut niveau destiné à de futurs artistes et des collections constituées au cours de ses 350 ans d'existence. Les Beaux-Arts de Paris possèdent en effet un immense patrimoine, légué par les Académies royales, et régulièrement augmenté jusqu'en 1968 des travaux de ses élèves, enrichi des restes du Musée de Lenoir ainsi que de tous les modèles pédagogiques acquis pour leur formation et de donations exceptionnelles.

Forte de près de 450 000 œuvres et ouvrages, la collection des Beaux-Arts de Paris permet de reconstituer l'histoire de l'enseignement de l'art officiel en France, dont la pédagogie essaima dans le monde entier, et attire toujours des étudiants de tous les continents.

L’ampleur et la singularité patrimoniales des Beaux-Arts de Paris leur ont valu l’obtention de l’appellation « musée de France » en 2017. Les collections connaissent aujourd’hui un rayonnement exceptionnel grâce à une politique de prêts proactive. Elles dialoguent toujours intimement avec leur premier public, les étudiants de l’École, par le biais des enseignements et sont régulièrement présentées notamment lors du « Théâtre des expositions » conçu par la filière : « artistes, métiers de l’exposition ».