Les collections de sculpture doivent beaucoup à l’héritage du musée des monuments français d’Alexandre Lenoir qui légua à l’École des ensembles monumentaux dont le plus spectaculaire est le frontispice du château d’Anet apposé à la façade de la Chapelle de Petits-Augustins. Ceux-ci furent intégrés au parcours architectural pédagogique conçu par l’architecte Félix Duban et complétés par des acquisitions (fragments de l’hôtel Legendre, Arc de Torpanne) ou des donations. Les collections comportent également des séries scolaires, issues des concours du prix de Rome, de la tête d’expression sculptée, d’esquisse ou de figure modelées. Destiné à nourrir la créativité des élèves, un important ensemble de copies sculptées réalisées par les pensionnaires de l’Académie de France à Rome se trouvent présentés dans les espaces extérieurs de l’école (façade du Palais des études, cours du mûrier et Chimay). Le recours pédagogique au moulage qui date de l’Académie royale de peinture et de sculpture se développe considérablement au XIXe siècle avec la mise en place d’un atelier de moulage au sein de l’école et l’établissement d’un musée des études (1834). Si les moulages d’après l’antique, autrefois exposés dans la cour vitrée du Palais des études, sont transférés en 1970 aux Petites Écuries de Versailles, les Beaux-Arts de Paris conservent un ensemble spectaculaire de moulages du Moyen-Âge et de la Renaissance présentés dans la Chapelle du couvent des Petits-Augustins. Grâce à la générosité de personnalités en lien avec l’École, l’enrichissement des collections témoignent de la fécondité de la dimension spatiale dans la création contemporaine.
© Pierre François Grégoire Giraud, Aethra et Phalante, c. 1814, Cire sur ardoise, 79 x 50 cm