Du mercredi 19 octobre 2022 au dimanche 15 janvier 2023

Du mercredi au dimanche, 13h-19h

Cabinet des dessins

14 rue Bonaparte, 75006 Paris

Baalbek, site emblématique de la plaine de la Bekaa au nord-est du Liban, attire au XIXe siècle deux jeunes architectes pensionnaires de l’Académie de France à Rome : Achille Joyau et Gaston Redon.

Dans le cadre de leurs « Envois », exercices imposés aux lauréats du Prix de Rome dans lesquels ils doivent proposer une restauration d’un monument antique, ils dessinent à l’aquarelle et rendent compte avec une fidélité scrupuleuse de la beauté de ces ruines entourées de hautes murailles et de l’environnement aride et montagneux qui les entoure. Les vingt-cinq œuvres inédites présentées dans cette exposition sont des témoignages uniques du site archéologique qui ne connaîtra ses premières fouilles qu’en 1898.

Le site de Baalbek reste à ce jour un joyau archéologique majeur du Liban.

 


 

Admiré par Lamartine, Châteaubriand et Flaubert, Baalbek, site emblématique de la plaine de la Bekaa au Liban, attire au XIXe siècle deux jeunes architectes alors pensionnaires de l’Académie de France à Rome - Villa Médicis : Achille Joyau en 1865 et Gaston Redon en 1887. C’est dans le cadre de leurs « Envois », exercices scolaires imposés aux lauréats du Prix de Rome, qu’ils ont pour mission d’étudier un monument antique et d’en proposer une restitution, c’est-à-dire une restauration.

Joyau et Redon décident de s’aventurer hors de Rome et d’aller découvrir ce lieu mythique du Liban. Avant d’y parvenir, ils effectuent chacun de longs voyages en caravane ou à cheval, sillonnant des routes difficiles et séjournant selon leur trajet à Alexandrie, Le Caire, Memphis, Jérusalem, Damas ou encore Smyrne.

Célébré pour son gigantisme, Baalbek séduit par l’originalité de son architecture gréco-romaine enrichie d’éléments sémitiques et orientaux. Les séjours de Joyau et de Redon, qui varient entre cinq et dix mois, leur permettent de dresser un état précis des monuments antiques à travers de superbes relevés aquarellés. Leurs dessins rendent compte avec une fidélité scrupuleuse de la beauté de ces ruines entourées de hautes murailles, mais aussi de l’environnement aride qui les entoure avec à l’arrière-plan les hautes montagnes de l’Anti-Liban.

Leurs démarches proches de celle d’un archéologue restituent avec soin les nombreux édifices qui composaient le sanctuaire mais aussi leurs différents éléments architecturaux dont l’appareillage des murs, les entablements et les chapiteaux des colonnes. À cette description s’ajoute la sensibilité des artistes face aux matériaux utilisés, la végétation qui envahit de manière désordonnée les ruines, le ciel bleu éclatant.

Les qualités graphiques de ces œuvres révèlent les talents d’aquarellistes de ces jeunes architectes et sont des témoignages uniques du site de Baalbek, qui ne connaît ses premières fouilles archéologiques qu’en 1898.

 

Commissariat Emmanuelle Brugerolles et Corisande Evesque.

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

La billetterie responsable invite chaque visiteur venant découvrir une exposition aux Beaux-Arts de Paris à choisir son ticket d’entrée parmi 3 tarifs proposés : 2 €, 5€ ou 10 €. Contribuez selon vos moyens, votre passion et votre désir d’engagement !

Gratuité (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) :

• moins de 18 ans

• étudiants et enseignants des écoles nationales supérieures d’art et d’architecture du Ministère de la Culture

• étudiants des institutions membres de l’Université Paris-Sciences-et- Lettres (PSL)

• étudiants de l’École du Louvre

• titulaires de la carte du Ministère de la Culture

• Amis des Beaux-Arts de Paris

• détenteur des cartes : Maison des Artistes, ICOM, ICOMOS, Association française des commissaires d’exposition (CEA)

• journalistes

• demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux

• handicapés civils et mutilés de guerre (avec un accompagnateur)

 

Du jeudi 16 juin 2022 au dimanche 4 septembre 2022

mer. au dim. 12h -20h

Palais des Beaux-Arts

13 quai Malaquais, 75006 Paris

La Maison Chaumet vous invite, avec le concours des Beaux-Arts de Paris, à découvrir Végétal – L’École de la beauté. Croisant les visions, les époques et les supports, cette exposition inédite invite à regarder la nature à travers le prisme universel de l’art et de la beauté.

Initiatrice du projet, la Maison Chaumet a puisé dans son vaste patrimoine, l’un des plus importants de l’histoire du bijou en Europe, pour faire résonner son regard botaniste avec toutes les formes artistiques qui se sont, elles aussi, penchées sur le végétal.

Commissaire de l’exposition, le botaniste Marc Jeanson a imaginé Végétal comme un herbier, composé à partir des espèces présentes dans les créations Chaumet.

Près de 400 œuvres offrent ainsi au public une libre flânerie à travers 5 000 ans d’art et de science, racontés par le dialogue entre peintures, sculptures, textiles, photographies, mobilier et 80 objets joailliers de Chaumet et d’autres maisons.

Pour cette exposition, plus de 70 musées, fondations, galeries et collectionneurs privés ont prêté des œuvres : le Muséum d’Histoire naturelle, les musées d’Orsay et du Louvre, l’Institut de France, le Victoria and Albert Museum, le Pistoia Musei, ou encore le musée de l’École de Nancy, le Royal Botanic Gardens de Kew, la Kunsthalle de Hambourg, l’Albion Art Collection de Tokyo, pour ne citer qu’eux.

 

Préparer votre visite 

L’exposition fermant à 20h, les entrées après 19h sont déconseillées, le temps de visite étant d’environ 1h, vous n’auriez pas le temps suffisant  pour découvrir l’ensemble de l’exposition.

Réservations

Pour vous garantir le meilleur accueil, la réservation en ligne est obligatoire ou sur place avant la visite de l’exposition. Après l’achat du billet, il est possible de modifier le créneau de réservation mais pas de pouvoir l’annuler (aucun remboursement possible)

Service client 

Ligne téléphonique ouverte du mardi au samedi 10h à 18h au 01 47 48 79 06.
E-mail vegetal@chaumet.com

 

Réserver


Billetterie responsable - Beaux-Arts de Paris

2, 5 ou 10 euros c’est vous qui choisissez !

La billetterie responsable propose à chaque visiteur venant découvrir une exposition aux Beaux-Arts de Paris de choisir son ticket d’entrée parmi 3 tarifs : 2 €, 5 € ou 10 €.
Toutes les recettes sont reversées aux Beaux-Arts de Paris.
Des frais de réservation de 0,99 € sont à prévoir.

Avec la tarification responsable, vous êtes ainsi invités à choisir votre contribution, selon vos moyens, votre passion et votre désir d’engagement vis-à-vis des Beaux-Arts. Certains visiteurs peuvent bénéficier d’une gratuité sur présentation d’un justificatif (voir personnes concernées lors de la réservation de votre billet).

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

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Des frais de réservation de 0,99 € sont à prévoir. Réservez en cliquant sur ce lien.

Tous les bénéfices seront reversés aux Beaux-Arts de Paris.

Gratuité (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) :

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• journalistes

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• handicapés civils et mutilés de guerre (avec un accompagnateur)

 

Du mercredi 11 mai 2022 au dimanche 3 juillet 2022

Du mercredi au dimanche, 13h-19h

Cabinet des dessins

14 rue Bonaparte, 75006 Paris

Eva Jospin est la nouvelle invitée du cycle du cabinet des dessins consacré aux artistes diplômés des Beaux-Arts de Paris qui s’imposent sur la scène artistique internationale.

Pour l’occasion, l’artiste, connue pour ses sculptures – forêts composées principalement de carton, grottes ou folies en béton et pierre naturelle –, expose pour la première fois des dessins réalisés à l’encre de Chine. Une dizaine d’œuvres graphiques qui visitent les thèmes chers à l’artiste, mettant à jour le jeu de lignes et de stratifications qui structure toutes ses explorations.

C’est une sélection exclusive d’œuvres à l’encre de Chine qu’Eva Jospin propose pour le cabinet des dessins, riche de près de 25 000 œuvres. En tant que familière de l’esquisse, qu’elle pratique quotidiennement pour la réalisation de ses sculptures, l’artiste recense dans son travail deux types de dessins. Le premier est justement celui qu’elle compose à des fins préparatoires, plan de construction à valeur explicative pour son atelier de fabrication.
Le second est une recherche esthétique, à travers un médium qu’elle a chéri pendant ses études, et qu’elle retrouve toujours avec bonheur pour exprimer ce que les autres matériaux ou techniques ne peuvent raconter.

À la différence du volume qui caractérise généralement ses œuvres, le dessin plat permet un regard en surplomb, comme une cartographie donnant à voir des reliefs symbolisés. Parce que les traits qu’elle exécute avec minutie évoquent cette idée de courbe de niveau voire d’empreinte digitale, ils renvoient aussi à la planche saillante qui conduit à l’estampe. En filigrane, on retrouve une référence à la gravure, technique qu’elle a notamment exercée au cours de sa carrière, à travers l’eau-forte, et qu’elle a privilégiée pour répondre à une commande du musée du Louvre. À cette occasion, elle est entrée dans la collection des chalcographies des musées nationaux, avec Grotto en 2017.

Pour mettre en dialogue des œuvres anciennes avec celles qu’elle a réalisées, sa préférence est allée vers les envois des architectes pensionnaires à l’Académie de France à Rome, consacrés à la Basilique de Constantin, Hector-Marie-Désiré d’Espouy (1888) et Jean-Jacques Haffner (1921) : ils donnent chacun à leur manière une vision spectaculaire de l’édifice. Elle a ensuite privilégié un dessin du peintre, archéologue et diplomate, Louis-François-Sébastien Fauvel, qui représente une coupe extraordinaire de la célèbre grotte Saint-Jean sur l’île d’Antiparos (1789) et quatre dessins de Louis-François Cassas, qui séjourne plusieurs années à Rome pour y relever les monuments antiques en ruine.

Avec d’Espouy, Haffner et Cassas, Eva Jospin fait résonner son amour pour l’architecture de l’antiquité romaine en particulier, appréciant ces édifices pour leur caractère monumental mais aussi leur aspect en ruine. Laissés à l’abandon et envahis par la végétation, ils sont pour elle une source inépuisable de contemplation et de rêverie. Conçus comme exercices, ces œuvres prennent pour cette diplômée des Beaux-Arts de Paris une valeur d’archive et d’apprentissage inestimable.

Avec Fauvel, elle partage la fascination pour les grottes. Celle, majestueuse, qui est représentée, est théâtrale car de nombreuses célébrations s’y sont tenues, et touchante pour Eva Jospin puisqu’elle l’a visitée lors d’un séjour dans les Cyclades.

Au-delà des sujets figurés, le fil conducteur est l’esprit du « Grand Tour », ce voyage d’initiation à la beauté et au monde que les artistes devaient accomplir aux XVIIe et XVIIIe siècles, pérégrinant de capitales en hauts-lieux culturels pour y contempler des chefs-d’œuvre antiques et s’en inspirer.

C’est de cette tradition qu’est né le prix de Rome, bourse attribuée à de jeunes artistes pour se perfectionner dans leurs disciplines, tel d’Espouy, évalué lors de sa quatrième année par les dessins ici présentés. Supprimé en 1968, le concours s’est transformé en pension à la villa Médicis, dont a pu bénéficier Eva Jospin après ses études aux Beaux-Arts de Paris. C’est au cours de son séjour qu’elle découvre au Palais Colonna la salle des broderies en compagnie d’une restauratrice de tissu. Ici commence un projet de grande ampleur, celui de concevoir des paysages brodés. Les esquisses préliminaires nécessaires à l’élaboration des pièces vont influencer son style de dessin, car le sens du trait préside au sens de la broderie.

Sa main désormais instruite de toutes ces expériences a composé pour le cabinet des dessins des Beaux-Arts des œuvres telles des rêveries poétiques, greffées sur une structure familière – qu’il s’agisse d’élément architectural (façade d’église, cénotaphe, folie) ou d’élément naturel (grotte, falaise, monticule). Une promenade optique oscillant entre langage conscient partagé et monde souterrain, propre à chaque regardant.

Commissariat : Emmanuelle Brugerolles

 

Le Cabinet des dessins

Avec près de 25 000 œuvres, le Cabinet des dessins des Beaux-Arts de Paris possède, après le musée du Louvre, la collection la plus importante de dessins en France. Constitué de feuilles exceptionnelles, où des maîtres tels Léonard de Vinci, Raphaël, Rubens, Poussin ou Boucher se côtoient, le fonds couvre une période allant de la Renaissance à nos jours. Cette richesse étroitement liée à l’histoire de l’École relève à la fois de son enseignement et de son rayonnement.
Aujourd’hui encore, la collection continue de s’enrichir par une politique d’acquisitions conçue à des fins pédagogiques, ainsi que par des dons de professeurs, de jeunes artistes, et de l’association « Le Cabinet des amateurs de dessins des Beaux-Arts de Paris ».

 

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

La billetterie responsable invite chaque visiteur venant découvrir une exposition aux Beaux-Arts de Paris à choisir son ticket d’entrée parmi 3 tarifs proposés : 2 €, 5€ ou 10 €. Contribuez selon vos moyens, votre passion et votre désir d’engagement !

Gratuité (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) :

• moins de 18 ans

• étudiants et enseignants des écoles nationales supérieures d’art et d’architecture du Ministère de la Culture

• étudiants des institutions membres de l’Université Paris-Sciences-et- Lettres (PSL)

• étudiants de l’École du Louvre

• titulaires de la carte du Ministère de la Culture

• Amis des Beaux-Arts de Paris

• détenteur des cartes : Maison des Artistes, ICOM, ICOMOS, Association française des commissaires d’exposition (CEA)

• journalistes

• demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux

• handicapés civils et mutilés de guerre (avec un accompagnateur)

 

Du mercredi 23 mars 2022 au samedi 30 avril 2022

Du mercredi au dimanche 13h - 19h, nocturne le mercredi jusqu’à 21h

Palais des Beaux-Arts

13 quai Malaquais, 75006 Paris

Le Partage d'une passion pour le dessin dévoile un ensemble exceptionnel de 90 dessins, entrés dans les collections de l'École grâce à la générosité de l'association « Le Cabinet des amateurs de dessins des Beaux-Arts de Paris ». L'exposition est organisée à l'occasion des quinze ans de l'association, qui a permis d'acquérir plus de 200 chefs-d’œuvre depuis 2006 et à l'occasion également de la semaine du dessin. Le parcours est organisé par écoles, italienne, nordique et française à travers les siècles. Seront présentés des dessins signés Eugène Delacroix, Jean-Honoré Fragonard, Jean-Baptiste Greuze, Gerrit Van Honthorst, Giuseppe Penone ou encore Simone Peterzano. L'exposition se termine sur une sélection consacrée aux lauréats du Prix du dessin contemporain, avec entre autres Marcella Barceló, Tiziano Foucault-Gini ou Manon Gignoux.

 

Les Beaux-Arts de Paris conservent, après le musée du Louvre, la plus belle collection de dessins de France. Cette richesse étroitement liée à son histoire relève à la fois de son enseignement et de son rayonnement. Aujourd'hui encore, la collection continue de s'enrichir par une politique d'acquisitions conçue à des fins pédagogiques, ainsi que par des dons de professeurs, de jeunes artistes, et de l'association « Le Cabinet des amateurs de dessins des Beaux-Arts de Paris ».

 

L'association

Depuis 2005, date de sa création, l’association « Le Cabinet des amateurs de dessins des Beaux-Arts de Paris » participe activement à l’enrichissement des collections graphiques des Beaux-Arts de Paris. En plus de quinze ans, elle a su compléter le fonds par l’acquisition d’œuvres majeures, de la main d’artistes absents jusqu’alors de l'institution. Face à un marché existant et des moyens modestes, l'association, constituée de collectionneurs mais aussi de marchands, a su choisir des dessins de grande qualité, teintés d’une certaine originalité, incitant les étudiants à venir les découvrir à l’occasion d’expositions organisées dans le Cabinet Jean Bonna. Elle n’a pas hésité à contribuer parfois à une acquisition du Fonds du Patrimoine du Ministère de la Culture, comme pour le dessin de Gerrit Van Honthorst présenté dans ce communiqué. Ses goûts éclectiques touchent toutes les écoles mais aussi tous les siècles, sans oublier le dessin contemporain. L'association a créé en 2013 un Prix du dessin contemporain récompensant un jeune artiste des Beaux-Arts de Paris dont une œuvre est offerte et vient enrichir à cette occasion le fonds de l’École. Sensible à la transmission et à la connaissance des arts plastiques auprès du jeune public, elle a mis en place depuis plus d’une douzaine d’années un projet pédagogique auprès des scolaires des académies de Créteil et de Versailles, permettant à leurs élèves de découvrir les beautés d’une feuille italienne, française ou nordique, avec ses techniques et ses particularités. L'association le Cabinet des amateurs de dessins, présidé par Daniel Thierry depuis 2015, a souhaité dévoiler cette année une partie de ces acquisitions lors d’une exposition qui se tiendra du 22 mars au 24 avril au Palais des Beaux-arts.

 

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BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

La billetterie responsable invite chaque visiteur venant découvrir une exposition aux Beaux-Arts de Paris à choisir son ticket d’entrée parmi 3 tarifs proposés : 2 €, 5€ ou 10 €. Contribuez selon vos moyens, votre passion et votre désir d’engagement !

Gratuité (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) :

• moins de 18 ans

• étudiants et enseignants des écoles nationales supérieures d’art et d’architecture du Ministère de la Culture

• étudiants des institutions membres de l’Université Paris-Sciences-et- Lettres (PSL)

• étudiants de l’École du Louvre

• titulaires de la carte du Ministère de la Culture

• Amis des Beaux-Arts de Paris

• détenteur des cartes : Maison des Artistes, ICOM, ICOMOS, Association française des commissaires d’exposition (CEA)

• journalistes

• demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux

• handicapés civils et mutilés de guerre (avec un accompagnateur)

 

Du mercredi 23 mars 2022 au samedi 30 avril 2022

Du mercredi au dimanche 13h - 19h, nocturne le mercredi jusqu’à 21h

Palais des Beaux-Arts

13 quai Malaquais, 75006 Paris

Misfire, Le Métier de vivre, Mais pour me parcourir enlève tes souliers et Le Partage d’une passion pour le dessin Les expositions de l’Acte 4 convoquent les propriétés physiques des œuvres, leur capacité à la transformation, au déplacement, le pouvoir d’une forme à se propager dans une autre, sa capacité à faire déliquescence. Contrainte spatiale et notion d’échec, rôle du faire et de sa fonction, les expositions présentées imaginent la porosité des normes spatiales et collectives.

L’Acte 4 du Théâtre des expositions est créé par la troisième promotion 2021-22 de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » des Beaux-Arts de Paris. Quinze étudiants artistes de l’École travaillent en groupes avec six commissaires associés à la filière pour accompagner et faire émerger des projets d’expositions. Mais plus que d’expositions stricto sensu, il s’agit surtout d’un processus, d’une recherche et d’un partage d’idées.

L’Acte 4 sera ponctué de nombreux événements : un speed dating pour artistes célibataires, des concerts, performances, lectures… Un livret commun, bilingue, les réunit pour les présenter.

Avec l’accompagnement des conservatrices des collections.

L’identité visuelle a été conçue par Margot Bernard et Caroline Rambaud, étudiantes de la filière.

 

Programmation culturelle dans le cadre de l'expo :

Mercredi 6 avril
18h30 Discussion avec Alice Dusapin, chercheuse, curatrice et éditrice autour de l’ouvrage Wolfgang Stoerchle : Success in Failure
Dans le cadre de Misfire

19h45 Nefeli Papadimouli performance avec 6 performeurs 30min
Dans le cadre de Mais pour me parcourir enlève tes souliers

Mercredi 13 avril
19h30 Visite performée Partage d'une Passion pour le dessin par Emmanuel van der Elst, étudiant aux Beaux-Arts de Paris (env 15 min)

Mercredi 27 avril
18h30
Visite guidée de l’exposition Partage d'une Passion pour le dessin par Daniel Schlier, artiste et enseignant aux Beaux-Arts de Paris

18h30 Discussion entre Matthieu Quinquis, Observatoire International des Prisons (OIP); Julie Ramage, artiste et Ines Giacometti, avocate 
Dans le cadre de Mais pour me parcourir enlève tes souliers

19h30 Visite performée Partage d'une Passion pour le dessin par Emmanuel van der Elst, étudiant aux Beaux-Arts de Paris (env 15 min)

 

 


MISFIRE

L’exposition Misfire accueille des œuvres qui explorent le potentiel esthétique, émotionnel et subversif de l’échec, intentionnel ou involontaire, tant au niveau de leur processus créatif que de leur réception critique. Bien que l’expérience de l’échec occupe une place centrale dans le parcours académique et professionnel des artistes formés aux Beaux-Arts de Paris, ses traces se révèlent discrètes dans l’histoire d’une école marquée, tant dans son système de concours que dans son décor architectural, par l’exaltation des réussites de ses « grands maîtres ».

Oscillant entre les émotions négatives qui lui sont traditionnellement associées et les récupérations politiques qui peuvent en émaner, sa nature ambivalente nous incite pourtant à reconsidérer son impact tant sur la matérialité des œuvres que sur la psychologie de leurs auteurs. Déployées au sein d’un espace scénique pensé comme instable et dégénératif, les expérimentations menées par les artistes réunis dans cette exposition investissent à différentes échelles les « poétiques de l’échec » : ratages techniques, foirades répétées, sabotages individuel et mutuel, amateurisme feint, acte de désœuvrement politique, détournement d’œuvres inachevées ou abandonnées par leurs auteurs, parasitage des dispositifs d’évaluation et de légitimation de valeur artistique …

Ces gestes indisciplinés dessinent ainsi de multiples stratégies contre-productives qui mettent en déroute les discours, normes et représentations sociales autour de la virtuosité et de la reconnaissance institutionnelle des artistes. Témoins d’échecs autant éprouvés et dis-simulés qu’assumés et sublimés, ces œuvres interrogent les injonctions à la réussite, à l’efficacité et à l’attractivité constantes entretenues par un monde de l’art ultra concurrentiel dans lequel plus aucune impasse créative ne semble possible.

Sur une idée de Vincent Enjalbert, commissaire associé à la filière, avec l’aide de Glenn Espinoza, Yanma Fofana, Charline Gdalia, Jean-Baptiste Georjon, Clarisse Marguerite et Caroline Rambaud, étudiants de la filière « Artistes & Métiers de l'exposition ».

Artistes présentés : Geneviève-Charlotte d’Andréis, Atelier Populaire, Antony Béraud, Valentin Bonnet, Jean-Louis Brian, Gwendal Coulon, Honoré Daumier, Gabriel Day, Clément Erhardy, Andreas Février, Jef Geys, Lisa Lavigne, Corentin Leber, Adrien van Melle, Pierre Merigot, Juliette Peres, Loïs Szymczak, Sophie Torrell et anonymes.

Scénographie imaginée avec Noémie Benlolo, Sara Negra et Thelma Vedrine, étudiantes de l’ENSA Paris-Malaquais.

 


LE MÉTIER DE VIVRE

Le métier se présente comme l’action de se préciser dans une forme, de se déterminer dans une vie. Traversé par des contraintes temporelles et économiques, ce dernier peut se définir par la pratique d’un savoir autant que par l’expression d’un besoin. Qu’en est-il des artistes, de ceux qui ont fait profession de créer et déploient leur création en instrument à vivre ? Quel emploi pour ces artistes, à la fois artisans et habitants d’un monde qu’ils modèlent autant par le faire que par le vivre ?

Réunissant différentes générations de producteurs qui dialoguent par-delà les âges, l’exposition explore par la technique, les gestes et la pratique la proximité qui se noue entre l’art et la sphère parallèle des disciplines appliquées. Loin d'un art autarcique, le « métier de vivre » interroge ainsi la possible ouverture de l’activité artistique à des modalités de production décloisonnées et collectives, capables de renouveler les échanges entre l'œuvre et l'objet, entre l'art et la vie.

Pour sonder la nature des créations et des créateurs et questionner la relation ambiguë qu’ils peuvent entretenir avec l’ouvrage et l’usage, l’exposition, dans la tradition des « maisons polyvalentes » médiévales, s’organise en un espace qui glisse de l’atelier au logement.

Ce lieu à deux entrées invite enseignants, étudiants, enlumineurs, artistes, brodeurs, designers et menuisiers à participer à l’écriture d’une histoire dans laquelle les professions, les choses et les êtres peuvent se confondre au-delà des fins pour investir un nouveau devenir des formes.

Sur une idée de Raphaël Giannesini, commissaire associé à la filière, avec l’aide de Yanma Fofana, étudiante de la filière « Artistes & Métiers de l'exposition ». Avec l’accompagnement des conservatrices des collections.

Artistes présentés : Pascal Aumaitre, Ludovic Beillard, Marion Chaillou, Xolo Cuintle, Ann Daroch, Jonh Henry Dearle, Francisco G Pinzón Samper, Ninon Hivert, Maître de Jacques de Besançon, Maëlle Lucas-Le Garrec, Matteo Magnant, William Morris, Kiek Nieuwint, Eliott Paquet, Charlotte Simonnet, Raphael Sitbon, William Arthur Smith Benson, Luca Resta, Constantin Von Rosenschild, Philip Webb.

Scénographie imaginée avec Roxanne Bernard et Nour El Blidi, étudiantes de l’ENSA Paris-Malaquais, et la complicité de la base bois des Beaux-Arts de Paris.

 


MAIS POUR ME PARCOURIR ENLÈVE TES SOULIERS

Mais pour me parcourir enlève tes souliers1 engage une réflexion critique sur la conception spatialiste qui considère les formes architecturales comme déterminantes de l’organisation des pratiques sociales. Investis d’une fonction opérationnelle et normative capable d’assurer la régulation quasi-naturelle des comportements humains, les dispositifs architecturaux constitueraient « des formes d’organisation de l’espace, porteuses intrinsèquement de bonnes pratiques sociales »².

Cette conception spatiale trouve son expression paroxystique dans des institutions comme l’école, l’hôpital ou la prison, où il s’agit d’éviter tout mouvement de foule ou de confusion, tout en « élevant » les âmes et les esprits. Ainsi, dans l’univers carcéral, une logique séparative et cellulaire s’impose, supposément investie de qualités propres, aptes à punir, neutraliser, dissuader, guérir les individus pour mieux les réinsérer dans la société ensuite. Leur peine est comme spatialisée, les dispositifs architecturaux sans cesse réévalués pour contraindre leurs corps et limiter leurs possibles échanges.

Cette logique de distribution spatiale autoritaire, qui vise à attribuer à chaque fonction et à chaque individu sa juste place, dépasse parfois les murs de la prison : on la retrouve aussi dans la multiplication d’espaces d’activités bien délimités, comme dans le zonage qui caractérise nos paysages urbains. Tous impliquent un surinvestissement des agencements spatiaux qui contraignent nos interactions sociales, et conduisent à une certaine dépersonnalisation.

L'exposition réunit des œuvres qui sont comme autant de techniques de détournements pour sortir de ces conceptions spatiales parfois autoritaires. Face à des espaces figés, il s’agit d’explorer des espaces mouvants, adaptables, ou même vivants. Au sein de cette exposition, les artistes conçoivent l’écriture de l’espace comme une partition, sans cesse à réinterpréter.

 

1. Titre emprunté à Jean Genet dans son poème La Parade, 1948

2.Levy J., Lussault M. (2003), Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Paris

 

Sur une idée de Violette Morisseau, commissaire associée à la filière, avec l’aide de Zoé Bernardi et Amandine Massé, étudiantes de la filière « Artistes & Métiers de l'exposition ».

Artistes présentés : Pauline-Rose Dumas, Jules Goliath, Liên Hoàng-Xuân, Bahar Kocabey, Raphaël Maman, Amandine Massé, Eadweard Muybridge, Nefeli Papadimouli, Giambattista Piranesi, Julie Ramage, Fabrice Vannier, Chloé Vanderstraeten.

Scénographie imaginée avec Marine Henninot et Mathilde Josse, étudiantes de l’ENSA Paris-Malaquais.

 


LE PARTAGE D’UNE PASSION POUR LE DESSIN

Le Partage d'une passion pour le dessin dévoile un ensemble exceptionnel de 90 dessins, entrés dans les collections de l'École grâce à la générosité de l'association « Le Cabinet des amateurs de dessins des Beaux-Arts de Paris ». L'exposition est organisée à l'occasion des quinze ans de l'association, qui a permis d'acquérir plus de 200 chefs-d'œuvre depuis 2006. Le parcours est organisé par école, italienne, nordique et française à travers les siècles. Seront présentés des dessins signés Eugène Delacroix, Jean-Honoré Fragonard, Jean-Baptiste Greuze, Gerrit Van Honthorst, Giuseppe Penone ou encore Simone Peterzano. L'exposition se termine sur une sélection consacrée aux lauréats du Prix du dessin contemporain, avec entre autres Marcella Barceló, Tiziano Foucault-Gini ou Manon Gignoux.

Commissariat assuré par Emmanuelle Brugerolles avec Raphaëlle Reynaud, médiation par Margot Bernard, Caroline Rambaud, Hugo da Silva, Amandine Massé et Clarisse Marguerite, étudiants de la filière.

Depuis 2005, date de sa création, l’association « Le Cabinet des amateurs de dessins des Beaux-Arts de Paris » participe activement à l’enrichissement des collections graphiques des Beaux-Arts de Paris.
En plus de quinze ans, elle a su compléter le fonds par l’acquisition d’œuvres majeures, de la main d’artistes absents jusqu’alors de l'institution.
Face à un marché existant et des moyens modestes, l'association, constituée de collectionneurs mais aussi de marchands, a su choisir des dessins de grande qualité, teintés d’une certaine originalité, incitant les étudiants à venir les découvrir à l’occasion d’expositions organisées dans le Cabinet des dessins. Elle n’a pas hésité à contribuer parfois à une acquisition du Fonds du Patrimoine du Ministère de la Culture, comme pour le dessin de Gerrit Van Honthorst présenté dans ce communiqué.
Ses goûts éclectiques touchent toutes les écoles mais aussi tous les siècles, sans oublier le dessin contemporain. L’association a créé en 2013 un Prix du dessin contemporain récompensant un jeune artiste des Beaux-Arts de Paris dont une œuvre est offerte et vient enrichir à cette occasion le fonds de l’École.
Sensible à la transmission et à la connaissance des arts plastiques auprès du jeune public, elle a mis en place depuis plus d’une douzaine d’années un projet pédagogique auprès des scolaires des académies de Créteil et de Versailles, permettant à leurs élèves de découvrir les beautés d’une feuille italienne, française ou nordique, avec ses techniques et ses particularités.
L’association le Cabinet des amateurs de dessins, présidé par Daniel Thierry depuis 2015, a souhaité dévoiler cette année une partie de ces acquisitions lors d’une exposition qui se tiendra du 22 mars au 24 avril au Palais des Beaux-arts.

 

 

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2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

La billetterie responsable invite chaque visiteur venant découvrir une exposition aux Beaux-Arts de Paris à choisir son ticket d’entrée parmi 3 tarifs proposés : 2 €, 5€ ou 10 €. Contribuez selon vos moyens, votre passion et votre désir d’engagement !

Gratuité (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) :

• moins de 18 ans

• étudiants et enseignants des écoles nationales supérieures d’art et d’architecture du Ministère de la Culture

• étudiants des institutions membres de l’Université Paris-Sciences-et- Lettres (PSL)

• étudiants de l’École du Louvre

• titulaires de la carte du Ministère de la Culture

• Amis des Beaux-Arts de Paris

• détenteur des cartes : Maison des Artistes, ICOM, ICOMOS, Association française des commissaires d’exposition (CEA)

• journalistes

• demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux

• handicapés civils et mutilés de guerre (avec un accompagnateur)

 

Mercredi 23 février 2022

18H00 - 20H00

Palais des Beaux-Arts

13 quai Malaquais, 75006 Paris

BILLETTERIE RESPONSABLE

Dans le cadre du Théâtre des Expositions - Saison 2, Acte 3, venez assister à une soirée exceptionnelle lors de votre visite de l'exposition.

Venez pour un vrai ♥ Speed Dating ♥ rencontrer de l’art, du love, et plus si affinités

 

L’exposition Speed Dating est le fruit de rencontres picturales encadrées par un protocole imaginé entre les étudiants de l’atelier Nina Childress aux Beaux-Arts de Paris et les Beaux-Arts de Dresde.

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

La billetterie responsable invite chaque visiteur venant découvrir une exposition aux Beaux-Arts de Paris à choisir son ticket d’entrée parmi 3 tarifs proposés : 2 €, 5€ ou 10 €. Contribuez selon vos moyens, votre passion et votre désir d’engagement !

Gratuité (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) :

• moins de 18 ans

• étudiants et enseignants des écoles nationales supérieures d’art et d’architecture du Ministère de la Culture

• étudiants des institutions membres de l’Université Paris-Sciences-et- Lettres (PSL)

• étudiants de l’École du Louvre

• titulaires de la carte du Ministère de la Culture

• Amis des Beaux-Arts de Paris

• détenteur des cartes : Maison des Artistes, ICOM, ICOMOS, Association française des commissaires d’exposition (CEA)

• journalistes

• demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux

• handicapés civils et mutilés de guerre (avec un accompagnateur)

 

Mercredi 16 février 2022

18H00 - 21H00

Palais des Beaux-Arts

13 quai Malaquais, 75006 Paris

BILLETTERIE RESPONSABLE

Dans le cadre du Théâtre des Expositions - Saison 2, Acte 3, venez assister à une soirée exceptionnelle lors de votre visite de l'exposition.

Discussion et performances dans le cadre de l’Appel

18h Discussion entre Zoé Bernardi, avec Leïla Vilmouth, Naomi Show et Pauline Brami suite à une performance Méandres d’une Membrane réalisée au cours d’une transe collective au Palais des Beaux-Arts.

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

La billetterie responsable invite chaque visiteur venant découvrir une exposition aux Beaux-Arts de Paris à choisir son ticket d’entrée parmi 3 tarifs proposés : 2 €, 5€ ou 10 €. Contribuez selon vos moyens, votre passion et votre désir d’engagement !

Gratuité (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) :

• moins de 18 ans

• étudiants et enseignants des écoles nationales supérieures d’art et d’architecture du Ministère de la Culture

• étudiants des institutions membres de l’Université Paris-Sciences-et- Lettres (PSL)

• étudiants de l’École du Louvre

• titulaires de la carte du Ministère de la Culture

• Amis des Beaux-Arts de Paris

• détenteur des cartes : Maison des Artistes, ICOM, ICOMOS, Association française des commissaires d’exposition (CEA)

• journalistes

• demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux

• handicapés civils et mutilés de guerre (avec un accompagnateur)

 

Du jeudi 3 février 2022 au dimanche 27 février 2022

Du mercredi au dimanche 13h - 19h, nocturne le mercredi jusqu’à 21h

Palais des Beaux-Arts

13 quai Malaquais, 75006 Paris

Les quatre expositions de l’Acte 3 ont en commun l’amour du vivant. Elles manifestent une volonté d’expérimenter d’autres manières d’être attentifs à la complexité et l’intensité de la vie, et de spéculer sur l’avenir. Chacune propose de faire dialoguer les collections de l’École avec l’extérieur à sa manière.

Speed Dating propose une rencontre entre les peintres de l’atelier Nina Childress des Beaux-Arts de Paris et ceux des Beaux-Arts de Dresde (HfBK). Des œuvres emblématiques issues des collections des Beaux-Arts de Paris, primées dans le cadre du concours du Torse créé en 1784 et du prix Jauvin d’Attainville fondé en 1877, viennent perturber cette rencontre. Acqua Alta écrit le scénario d’un futur immergé sous l’eau, après l’apocalypse. Dans un monde contaminé où le vivant aurait refleuri de plus belle, A Single violet transplant suit les conseils de Silvia Federici, universitaire, enseignante et militante : «L’erreur est de se donner des buts inatteignables et de toujours se battre « contre » plutôt que de s’efforcer de construire quelque chose. ». Enfin, L’Appel dessine le paysage laissé par une meute d’artistes. Entre la forêt et la cabane, ce sont des présences/absences qui invitent à la déambulation.

L’Acte 3 du Théâtre des expositions est créé par la troisième promotion 2021-22 de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » des Beaux-Arts de Paris. Quinze étudiants artistes de l’École travaillent en groupes avec six commissaires associés à la filière pour accompagner et faire émerger des projets d’expositions. Mais plus que d’expositions stricto sensu, il s’agit surtout d’un processus, d’une recherche et d’un partage d’idées.

L’Acte 3 sera ponctué de nombreux événements : un speed dating pour artistes célibataires, des concerts, performances, lectures… Un livret commun, bilingue, les réunit pour les présenter.

L’identité visuelle a été conçue par Caroline Rambaud, Margot Bernard et Glenn Espinoza, étudiants de la filière.

 

Infos pratiques :

Vernissage le mercredi 2 février 2022 de 18h à 21h
Le passe sanitaire et le port du masque sont obligatoires.

 


A Single Violet Transplant

Entre toi et moi, nous savons très bien que c’est une bien plus grande traversée du désert que celle que l’on nous porte à croire. Toi tu as planté un grand pré vénéneux, cerné de violet et de crachats au sol. Tu es aussi la mère de chaque fleur que l’on croise sur ce parterre contaminé.

Lorsque je te demande pourquoi tu as choisi cette couleur, tu me réponds que ce n’est même pas une couleur primaire et que de ce fait cette couleur on ne la retrouve pas souvent dans la nature. Tu as choisi le violet car c’est une couleur en marge de l’arc-en-ciel, ça me fait penser à nous. Tu m’expliques que l’image est plus forte que le langage, c’est vrai pour toi qui parles avec les libellules et les abeilles. On entend les rumeurs électriques de chaque insecte, les mêmes que celles des soudures sur le métal. Les chutes et les aspirations des architectures en ruines, le bruit des rails qui tente de vous prévenir.

Tu m’expliques que le rêve de chaque artiste c’est de créer quelque chose qui change la manière de fonctionner de quelqu’un, j’en suis intimement convaincue. Tu connais tes œuvres seulement dans tes rêves et pourtant tu sais qu’elles verront le jour.

Ce sont tes filles et tes cheveux blancs, ce sont des grands cris étouffés de douleur. Ce sont les orties qui poussent aux pieds des grands terrains vagues près des logements sociaux.

Tu as les mains sales à cause de la cire et du plâtre, et tu laisses traîner tes chaussures. Mais les spectres d’hier tu les remplaces un à un. Tu regardes la pluie te laver les mains, tu sais que grâce à ton travail tout sera clair, que les barrières d’acier commencent déjà à se faire ronger par la cire molle. Aucun miracle seulement des pas les uns après les autres. Les battements des ailes des papillons gynandromorphes qui lavent l’air vicieux que les hommes crachent.

Je reçois une photographie d’une greffe de cœur, un cœur qui continue de battre dans une petite boîte en plastique. Après cette opération, le corps continue de fonctionner mais il fonctionne différemment. Tu continuais de me parler de cette image d’une greffe violette, tu n’a même pas pensé que ça voulait aussi dire rempoter des violettes pourtant tu parles anglais.

 

Sur une proposition d’Emma Passera, commissaire associée à la filière «Artistes & Métiers de l’exposition » avec Anousha Mohtachmi et Clara Midon, étudiantes de la filière.
Artistes présentés : Sofia Bonilla, Inès Cherifi, Mimosa Echard, Victor Gogly, Lucas Hadjam, Dylan Maquet, Clara Midon, Anousha Mohtashama, Winnie Mo Rielly, Francisco G. Pinzon Samper, Séquoia Scavullo et un anonyme.

 


Acqua Alta

Paris 2019,

L’Agence de l’innovation de défense, l’État-major des armées, la Direction générale de l’armement, des relations internationales et de la stratégie sont à court d’idées. À quoi ressemblera le monde dans trente ans ? Et dans soixante ans ? Par où la menace arrivera-t-elle ? Par la mer ?

Oui, probablement. Les eaux ont déjà commencé leur lente et terrible ascension. Qui peut dire ce qui se produira lorsque la face des continents aura changé ? Personne. À moins qu’une infime portion de la population puisse faire preuve de clairvoyance.

Ainsi, répondant à l’appel, auteurs de science-fiction et artistes rejoignent le groupe d’experts scientifiques et militaires déjà constitué. L’équipe est au complet. Nom de code de la mission : Acqua Alta. Leur but ? Écrire des scénarios, produire des artefacts, et surtout mettre à mal l’armée en prévoyant le futur de la guerre et des révolutions. Ensemble, ils écrivent le scénario des événements qui se produiront lorsque les océans et les mers envahiront les rives de nos continents. La réunion vient de s’achever, tout le monde reprend son souffle près de la machine à café.

L’exposition s’inspire de faits réels.

 

Sur une proposition de Grégoria Lagourgue, commissaire associée à la filière, accompagnée de Jean-Baptiste Georjon, Mara Thevenet, Caroline Rambaud, Clarisse Marguerite, Joséphine Berthou, Amandine Massé et Margot Bernard, étudiants de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition ».
Scénographie par Julien Calas, Coralie Coralie Gérardin et Raphael Tétreault-Boyle, étudiants de l’École supérieure d’architecture Paris-Malaquais.
Artistes présentés : Clarisse Aïn, Gilad Ashery, Quentin Chambaz, Armand Corcelles, Frederik Exner Carstens, Anna Massiot, Para Data, Chloé Cordiale, Mathieu Sauvat, Liv Shulman, Radouan Zeghidour et des anonymes.

 


L'Appel

« Je crie au loup.
Loup y es-tu, m’entends-tu ? »

L’exposition L’Appel reprend le titre de la nouvelle de Jack London publié en 1903 : The Call of the Wild. C’est l’épopée d’un chien d’attelage dans le Grand Nord arctique, durant laquelle les traversées des forêts sauvages réveillent en lui son instinct de loup.

L’appel se manifeste de manière immatérielle et sensible. C’est le sentiment d’être traversé par un élément aussi invisible qu’indescriptible. Dans le récit, l’appel est le hurlement du loup. Il provoque sur le chien une force inaltérable qui le mobilise à suivre la meute dont chaque jappement le happe. Telle la nécessité d’un retour au primitif.

Dans l’exposition les chiens sont seuls, mélancoliques, à l’affût ou rassemblés lors d’une chasse à courre au cœur des bois. La posture du chien est convoquée par un appel sourd du loup entre les photographies, comme s’il se cachait quelque part. Il en est de même pour la présence d’autres animaux sauvages : vaporeux ou dissimulés.

Enfin, de prime abord inapparente la présence humaine est réelle elle aussi. Car derrière les chiens, eux-mêmes derrière les loups, il y a quelqu’un. La forêt et tout ce qu’elle enveloppe nous font signe. Son silence est un leurre car l’appel, aussi mystérieux soit-il, provient aussi de simples déplacements, frôlements, regards et frissons. Seuls dans les bois, tous les regards sont sur nous et nous les regardons tous aussi : visiblement invisibles.

 

Sur une proposition d’Eugénie Touzé, commissaire associée de la filière, assistée de Margot Bernard, Zoé Bernardi, Amandine Massé et Fanny Irina Sinecoindin, étudiantes de la filière «Artistes & Métiers de l’exposition ». Avec la collaboration d’Anne-Marie Garcia, conservatrice des photographies et des estampes, responsable des collections aux Beaux-Arts de Paris.
Artistes présentés : Dorine Bernard, Margot Bernard, Mathilde Cazes, Louise Covillas, Myriame El Khawaga, A. Foncelle, Pauline de Fontgalland, Agnès Geoffray, Victor Giannotta, Arthur Guespin, Hélène Janicot, Henri Langerock, Luc-Andréa Lauras, Vincent Laval, Louise Le Pape, Jules Lobgeois, Tamara Morisset, Céleste Philippot, Alexandre Poisson, Eugénie Touzé et des anonymes.

 


Speed Dating

L’exposition Speed Dating est le fruit de rencontres picturales encadrées par un protocole imaginé entre les étudiants de l’atelier Nina Childress aux Beaux-Arts de Paris et les Beaux-Arts de Dresde (HfBK).

Conçues spécialement pour l’exposition, les peintures sont associées en diptyques de même format afin d’initier un dialogue fertile entre ateliers français et allemands. Si ces rapprochements paraissent de prime abord formels, ils participent d’une « esthétique de la rencontre », où chaque rendez-vous finit par révéler, en miroir, des facettes insoupçonnées des tableaux appairés. Leur possible complémentarité relève d’une expérimentation curatoriale collaborative de plusieurs jours qui vise à éprouver l’entrelacement de leurs références, styles et techniques respectives.

Dans un espace d’exposition pensé comme une arène romantique sans cesse reconfigurée, les spectateurs deviennent les témoins, - et seuls juges - de relations qui peuvent être tant prometteuses que vouées à l’échec.

Des œuvres issues des collections des Beaux-Arts de Paris, primées dans le cadre du concours du Torse créé en 1784 et du prix Jauvin d’Attainville fondé en 1877, prennent part à ces échanges et offrent une vision transhistorique du traitement d’un motif imposé mais constamment réinterprété au fil des siècles.

 

Sur une proposition de Vincent Enjalbert et Violette Morisseau, commissaires associés de la filière, accompagnés de Charline Gdalia, Clarisse Marguerite et Fanny Sinecoindin, étudiantes de la filière «Artistes & Métiers de l’exposition ».
Atelier Nina Childress, Beaux-Arts de Paris : Eilert Asmervik, Juliette Barthe, Adrien Boris, Marius Buet, Louis Clozier, Carolina De La Roche, Anabel Dubois Gance, Blair Ekleberry, Mina Ferrari, Olivier Lepront, Violette Malinvaud, Marie-Cécile Marques, Samya Moineaud, Laure Pinard, Mathilde Puig, Lou Olmos Arsenne, Rose Ras, Angèle Rose, Lea Simhony et Gabrielle Simonpietri.

Hochschule für Bildende Künste, Dresde : Sofia Antoniadou, Anna Ditscherlein, Lena Dobner, Nima Emami, Carolin Israel, Eric Keller, Joo Young Kim, Jana Lütkewitte, Maria del Mar Sánchez Expósito, Lena Melis Koneberg, Annike Nannt, Lucas Oertel, Katrina L. Pennington, Ana Pireva, Aren Shahnazaryan, Sarah Steuer, Lea Tofharn, Quang Tran, Jan Christoph Wagner, Felina Wießmann.

Avec Mohammed Abou-Kalam, Louis Anselme Grosdidier, Suzanne-Emma-Aline Deguy et René-Marie-Joseph Castaing.

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

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Du jeudi 3 février 2022 au dimanche 24 avril 2022

Du mercredi au dimanche 13h - 19h

Cabinet des dessins Jean Bonna

14 rue Bonaparte, 75006 Paris

La Rome du XVIIe siècle est présentée au travers de trente-quatre feuilles sélectionnées parmi les chefs-d’œuvre de la collection des Beaux-Arts de Paris. Ces dessins permettent de mesurer l'importance du souffle baroque, autour des personnalités les plus marquantes du siècle : le Bernin, Pierre de Cortone, Salvator Rosa ou bien Carlo Maratti.

Une fois installés et protégés par des familles illustres, les artistes cherchent à imposer leur style qui se diffuse grâce à la vitalité de leurs ateliers. L’exposition met également en lumière leurs élèves et collaborateurs, qui, tels Ciro Ferri ou Giuseppe Passeri, se révèlent des dessinateurs talentueux.

Scènes religieuses ou mythologiques, paysages, projets décoratifs et architecturaux, esquisses préparatoires à des grands décors ou des tableaux de chevalet, feuilles destinées à des amateurs passionnés rendent compte de l’extraordinaire activité de ces artistes dans tous les domaines de la création.

 

Commissariat : Emmanuelle Brugerolles

 

Infos pratiques : 

Le Baroque à Rome
Jeudi 3 février - dimanche 24 avril 2022
Cabinet des dessins Jean Bonna, 14 rue Bonaparte, Paris 6e

Du mercredi au dimanche 13h - 19h
2 €, 5 € ou 10 € c'est vous qui choisissez !

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

2, 5 ou 10 €, c’est vous qui choisissez !

La billetterie responsable invite chaque visiteur venant découvrir une exposition aux Beaux-Arts de Paris à choisir son ticket d’entrée parmi 3 tarifs proposés : 2 €, 5€ ou 10 €. Contribuez selon vos moyens, votre passion et votre désir d’engagement !

Gratuité (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) :

• moins de 18 ans

• étudiants et enseignants des écoles nationales supérieures d’art et d’architecture du Ministère de la Culture

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Du jeudi 9 décembre 2021 au samedi 8 janvier 2022

Du jeudi au samedi 13h - 20h, nocturne le jeudi jusqu’à 21h

Palais des Beaux-Arts

13 quai Malaquais, 75006 Paris

Le Théâtre des expositions est un programme du Palais des Beaux-arts entièrement conçu, développé et mis en œuvre par les étudiants et les commissaires de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » aux Beaux-Arts de Paris.

Ce n’est pas une menace, c’est une promesse, La Pelure du héros moderne, Points. et Répliques Japonisme 2021 sont les nouveaux projets de l’Acte 2 de la deuxième saison du Théâtre des expositions et sont présentés du 9 décembre 2021 au 8 janvier 2022.

Un fanzine, le vêtement dans tous ses états, des œuvres cachées derrière des QR codes, un atelier de broderie, un jeu de ping pong avec des estampes japonaises sont quelques unes des propositions que l’on retrouvera dans ce nouvel acte.

Ces expositions, chacune à leur manière, traversent le temps en confrontant les œuvres patrimoniales des collections à celles, contemporaines, des professeurs et étudiants des Beaux-Arts de Paris, et d’autres artistes invités.

Ce joyeux laboratoire expérimental met en jeu le principe même d’exposition avec des formes encore inqualifiables, parfois déroutantes.

 

Les Beaux-Arts de Paris remercient leurs partenaires pour le Théâtre des expositions et la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » : le fonds de dotation Bredin Prat pour l’Art Contemporain, Altarea, Moët Henessy, l’association des Amis des Beaux-Arts de Paris et le Palais de Tokyo.

 

Infos pratiques :

Vernissage le mercredi 8 décembre 2021 de 18h à 21h
Fermeture de l'exposition les 25 décembre 2021 et 1er janvier 2022 et fermeture les 24 et 31 décembre à 17h exceptionnellement.

Selon la réglementation en vigueur depuis le 21 juillet, le passe sanitaire ou une preuve de Test RT-PCR ou antigénique négatif de moins de 72 heures au moment du contrôle, vous seront demandés. Le port du masque est obligatoire.

 


Ce n'est pas une menace, c'est une promesse

Dans son ouvrage Open the Kimono, Lutz Bacher, artiste américaine travaillant sous pseudonyme, glane furieusement des bribes de mots, aussi bien issues « de la télévision des pubs des films des news de la radio des romans des avions des métros des trottoirs et des ascenseurs ». Ainsi isolés, ces poncifs résonnent comme des sentences ou des préceptes, qui hantent et en même temps libèrent. It’s not a threat, it’s a promise ; l’ambiguïté de la formule, de la négation qui devient affirmation et la possible réversibilité des termes contaminent autant la parole politique que le discours amoureux.

Une menace, une promesse ; c’est l’ambivalence que la proposition explore, désirant embrasser la plasticité du langage et ses possibles torsions. L’espace académique et panoptique du Palais des Beaux-arts, qui accueille depuis un an le Théâtre des expositions, se pare ici d’un décor quasidomestique, et pourtant elliptique. S’y disséminent et s’y brouillent des voix tumultueuses, quittant la scène pour se resserrer au sein d’une publication éponyme.

Rassemblé·es autour d’une communauté affective d’artistes étudiant·es et diplômé·es de l’École, et de figures inspiratrices dont fait partie Kathy Acker, nous cherchons également, en prenant le langage comme principal matériau, des manières de dire et d’écrire le non-précieux, le grinçant, le discordant, le subverti : à son image, elle qui « aimait jouer avec la matière verbale, construire des taudis et des manoirs, démolir des banques et des bâtiments à moitié pourris, et même des bâtiments qu’elle avait elle-même construits, pour en faire des joyaux jamais vus, voire non-visibles ».

Il est des engagements militants qui, par leurs outils, révèlent le mépris glaçant des menaces et des fausses promesses de la parole politique. Celui d’Act Up-Paris se construit avec des instruments textuels, discursifs et graphiques, signes d’une lutte acharnée contre les réponses gouvernementales au virus du VIH/sida. Les archives ici entremêlées aux contributions d’artistes aspirent à rendre visible la présence de l’association dans l’École, qui demeure méconnue des étudiant·es alors même qu’elle entretient un lien fort avec l’institution, puisque cette dernière a accueilli ses réunions hebdomadaires depuis 1994.

La présence d’une bibliothèque collective dans le Palais des Beaux-arts mène à un paradoxe – celui d’accéder à des intimités, parfois déviantes, dans un espace institutionnel contraint. Tous les éléments de cette scène, du contenu de l’édition au mobilier en présence, ont valeur d’indices. Ils racontent, un à un, un récit alternatif, qui détient moins la latence d’une menace que les annonces d’une promesse.

Sur une proposition de Lou Ferrand et Lila Torquéo, commissaires de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition ».

Avec les contributions de Kathy Acker, Act Up-Paris, John D. Alamer, Carmen Alves, Arthur Dokhan, Gabriel Gauthier, Nastassia Kotava, Ultra F. Le Meme, Rafael Moreno et Emma Vallejo.

 


La pelure du héros moderne

Depuis toujours, l’homme a été confronté à la nécessité de se couvrir et de fabriquer des objets, de la maison aux vêtements, destinés à le protéger, matériellement ou symboliquement.

Au XIXe siècle, avec les effets de la Révolution industrielle, les fondements et les modalités de cette pratique connurent une évolution importante. L’industrialisation bouleversa les modalités de production de ces objets, alors que l’émergence de l’individualité avec le Romantisme, puis la découverte de sa complexité avec la psychanalyse, renouvelèrent leur dimension symbolique. On découvrit également, grâce au développement des sciences historiques et archéologiques, leur caractère culturel fondateur.

Lorsque Baudelaire chercha dans son célèbre compte rendu du Salon de 1846 à saisir ce qui caractérisait la modernité, il conféra à l’habit le rôle déterminant de « pelure du héros moderne ». Cette formule percutante qui a donné son titre à cette exposition annonce l’importance que le (re)vêtement acquerra au XXe siècle dans la rénovation des pratiques artistiques fondée sur l’exploration des frontières entre les arts visuels et les arts vivants.

L’exposition rassemble près d’une centaine d’oeuvres (dessins, estampes, ouvrages, peintures, photographies) issues de la collection des Beaux-Arts de Paris, où ces questions devinrent centrales avec l’instauration à partir de 1864 d’un enseignement du drapé sur le modèle vivant.

Elle a également bénéficié des prêts généreux de la part de Nadine Morlier (Galerie Le Cygne Rose, Paris) et d’œuvres de Solène Rigou, Wan Lin Qin, Daniel Galicia, Sarah Abécassis, Marius Astruc, Léa Scheldeman, Manon Jacob et Victoire Marion-Monéger, diplômés des Beaux-Arts de Paris.

Exposition d’Alice Thomine-Berrada, conservatrice des peintures, sculptures et objets aux Beaux-Arts de Paris, Anna Oarda et Daniel Galicia, étudiants de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » et Nadine Murgida.

 


"." (Points)

« . » est une exposition bi-événementielle déployée le 8 décembre 2021 et le 6 janvier 2022 depuis les manuels de broderie conservés dans les collections des Beaux-Arts de Paris.

Déjà dans les pages, perforées afin d’en reporter les patrons et les motifs, la broderie se manifeste comme un geste. Il s’agit donc de se la représenter en termes chorégraphiques. Ainsi nous pouvons élargir notre appréhension de la broderie, et finalement saisir le « . » comme un rythme.

Le « . » est un marqueur de temps, il clôt et relance une phrase, il suspend quand il est d’orgue. Il préside phonétiquement au « point » et au « poing ».

La proposition est de concentrer l’exposition en deux événements, son vernissage et son finissage. Elle sera fermée entre-temps, de sorte d’intégrer dans la structure même de l’exposition, le double rapport temporel du geste « broder », et d’interroger ainsi la valeur de l’événement comme discontinuité dans la continuité, point dans la ligne ou le dessin.

Il faut de plus considérer l’histoire sociale et culturelle de cette pratique - les patrons de broderie étant souvent précédés d’instructions à l’attention des jeunes filles, soit autant d’injonctions patriarcales au « destin féminin ».

Les broderies sont ici célébrées, par la présence et l’habitus, en ce qu’elles ont pu générer par la suite d’affirmation, de relationnel et de résistance. Un dispositif s’articule au centre des pièces présentées, une œuvre participative autour de laquelle le public est invité à se mobiliser et à converser.

L’exposition montre les résurgences de ces gestes anciens, avec ce qu’ils traînent de mémoires individuelles et collectives, dans les oeuvres d’artistes contemporains – la trame et le point comme départ d’une histoire collective - chaque pièce se posant comme l’esquisse d’une direction, une note dans le rythme.

Exposition développée et réalisée par Paul-Émile Bertonèche et Andreas Février avec Daniel Galicia, étudiants de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition », sur une idée d’Alexandre Leducq, conservateur des manuscrits.

Avec les artistes : Myriame El-Khawaga, Juliette Peres, Caroline Rambaud, Pierre-Alexandre Savriacouty, Blancard Superstar & Loïs Szymczak.

Avec les scénographes et architectes Romane Madede et Luna Villanueva.

 


Répliques japonisme 2021

Au sens théâtral, une réplique est tout à la fois une appropriation, une actualisation et une riposte. Sept artistes invités joueront au jeu de la réplique et apporteront leur réponse contemporaine aux chefs-d’œuvre des collections japonaises des Beaux-Arts de Paris, ajoutant quelques tirades à l’Histoire du japonisme dont l’École a été le théâtre.

En écho à une sélection de 24 estampes japonaises ou livres accordéons choisis dans le fonds Tronquois des Beaux-Arts de Paris, Laury Denoyes, Morgane Ely, Alice Narcy, Adoka Niitsu, Mariia Silchenko, Lucile Soussan et Alžbětka Wolfová répondent avec une œuvre contemporaine.

Sur une idée de Clélia Zernik, professeure aux Beaux-Arts de Paris, avec Anne-Marie Garcia, conservatrice, responsable des collections des Beaux-Arts de Paris, Rym Ferroukhi, Pétronille Mallié et Soukaïna Jamai, scénographes et Alice Narcy, commissaire de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition ».

 

BILLETTERIE RESPONSABLE 

 

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