Jeudi 7 avril 2022

19H00 - 20H00

Amphithéâtre des Loges

14 rue Bonaparte, 75006 Paris

ENTRÉE LIBRE

Pour une archéologie des drones.

 

Table ronde autour du dernier numéro de la revue Transbordeur. Photographie histoire société (Macula) avec Angela Lampe (conservatrice au MNAM), Anne-Katrin Weber (université de Bâle, coordinatrice du dossier), Pauline Chasseray-Peraldi (Sorbonne Université), Linda Garcia d'Ornano (Paris 1 Panthéon Sorbonne), Christian Joschke (Beaux-Arts de Paris, co-rédacteur en chef de Transbordeur).

 

L’histoire des vues aériennes est liée au développement des moyens de locomotion aériens qui, depuis le XVIIIe siècle, produisent de nouveaux points de vue fixes et mobiles sur la terre. Des premières montgolfières aux drones contemporains, les dispositifs de vision aérienne génèrent une iconographie au croisement de l’expérimentation militaire, scientifique et artistique qui nourrit depuis longtemps la culture populaire.

 

Le numéro 6 de la revue Transbordeur revisite cette histoire de la vue d’en haut en éclairant en particulier sa dimension politique et épistémologique. Dans cette perspective, Transbordeur privilégie la notion d’« image verticale » à celle, plus générique, de vue aérienne. Cette notion permet non seulement de renvoyer à un arrangement spatial spécifique, mais également de souligner les relations de pouvoir qui le soutiennent et le modélisent. À la fois représentation et matérialisation de rapports de domination coloniale et impérialiste ou de politiques de surveillance policière et militaire, l’image verticale est productrice d’un savoir qui forge ces rapports et les rend possibles. À l’inverse, dans une démarche militante ou citoyenne, elle peut fournir une preuve permettant d’exposer et de dénoncer la violence et l’illégalité des agressions commises par des acteurs étatiques et institutionnels.

 

Penser le présent est réalisé avec le soutien de Société Générale.

 

Entrée libre dans la limite des places disponibles
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