À l’occasion de l’exposition « Habiter les interstices, Beyrouth, les artistes et la ville » à la galerie Michel Journiac de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, table ronde avec les deux commissaires de l’exposition, Françoise Docquiert et Nayla Tamraz, et certains artistes de l’exposition : Nadim Asfar, Sirine Fattouh, Mireille Kassar, Marwan Moujaes et Maha Yammine
Depuis la catastrophe du 4 août 2020, Beyrouth vit dans un état de profond désespoir. Lieu d’un impensable, toute rationalité échouant à trouver des raisons, cet état est pourtant ce qu’on ne peut renoncer à penser.
Comment penser alors avec les artistes l’effondrement d’une ville ? Et que dire d’une réalité comme celle de Beyrouth aujourd’hui quand les mots mêmes s’en échappent et s’épuisent ? Quel récit construire ? Quelle histoire raconter ? Entre la fin de ce qui fut, et la fin des possibles, le présent, cet entre-deux, ne s’y laisse envisager que sur le même mode de l’impossible représentation. Habiter les interstices est finalement une posture qui décrit les vécus possibles dans ce temps de l’après.
Nayla Tamraz est professeure de littérature et d’histoire de l’art à l’Université Saint-Joseph à Beyrouth où elle dirige également le programme de master et de doctorat en critique d’art et curatoriat.
Sa pratique parallèle de critique d’art et de curatrice l’a menée à organiser des expositions, en Argentine notamment, dans le cadre de la Biennale d’art contemporain d’Amérique du Sud.
Universitaire à Paris 1 Panthéon Sorbonne jusqu’en 2020, Françoise Docquiert est membre de l’Institut ACTE. Elle enseigne aujourd’hui à l’IESA.
Elle est curatrice indépendante avec des projets autour de l’art contemporain et la photographie. Elle prépare une exposition sur Le Portrait/Collection Damien et Florence Bachelot au musée Reattu pour les Rencontres d’Arles 2023 et une exposition avec la collection Antoine de Galbert en Corée du Sud.
Infos pratiques
Galerie Michel Journiac, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
47 rue des Bergers 75015
du 19 janvier au 7 février 2022 (vernissage le 18 janvier)
en partenariat avec ARTER
Penser le Présent est réalisé avec le soutien de Société Générale.
Entrée libre
Crédit photo : droits réservés