L’artiste américaine Alison Saar (née en 1956) a été choisie pour réaliser la sculpture olympique à Paris inaugurée le 23 juin 2024.
Originaire d’une famille d’artistes de Los Angeles, Alison Saar traite à travers ses œuvres des questions de justice et de compassion, et met à l’honneur des personnes qui ont été sous-représentées et marginalisées par le passé, ou le demeurent aujourd’hui encore.
L’artiste Apolonia Sokol, diplômée des Beaux-Arts de Paris, est connue pour sa position politique sur l’art du portrait. Au cours de cette rencontre elle reviendra notamment sur le portrait filmé - Apolonia, Apolonia - récemment sorti en salle, que lui a consacré la réalisatrice Léa Golb sur treize ans.
De ses études aux Beaux-Arts de Paris à la reconnaissance de son travail, ce sont aussi les destins d’Oksana Shachko, l’une des fondatrices des Femen, et de la réalisatrice, qui se dessinent en miroir d’Apolonia. Une sororité à trois faces, à l’épreuve du monde d’aujourd’hui.
La critique de l’orientalisme est à bien des égards l’acte fondateur des études postcoloniales. Critiqué comme un système colonial de représentation, on s’est moins souvent posé la question de la participation de ce discours à la crise climatique en cours. C’est ce que propose le philosophe Mohamed Amer Meziane dans cette conférence en analysant deux figures non-humaines : le désert et le souterrain.
L’artiste Vincent Barré revient avec ses invités – François Barré, Gabrielle Conilh de Beyssac, Sylvain Dubuisson, Gérard Dupaty, Cyril Neyrat et Mathieu Pilaud – sur les carnets qu’il a offerts à la collection des Beaux-Arts de Paris en 2023.
Dans le cadre de l’exposition L’amitié : ce tremble se déroulant au CRAC Alsace à Altkirch jusqu’au 12 mai, et au Crédac à Ivry du 28 avril au 13 juillet 2024.
L’artiste norvégienne Marthe Ramm Fortun (née en 1978 à Oslo) crée des liens empathiques et significatifs avec son public grâce à des séries de performances distinctes et à des environnements sculpturaux spécifiques.
Les Beaux-Arts de Paris proposent un après-midi d’études autour de la marche et de la question de la représentation du territoire par les artistes et chercheurs.
Le Cercle Chromatique invite l’association française des commissaires d’exposition (CEA) à présenter « POOL#1 Pratiques curatoriales et éco-conception », une journée de conférence et échanges autour des pratiques curatoriales écologiques.
Intervenants : Isabelle Conte, chercheuse indépendante, Séverine Sofio du CNRS, et Claire Dupin de Beyssat de l’Université Paris 1
Se former aux Beaux-Arts de Paris n’est pas qu’une expérience scolaire, c’est aussi tisser des liens de différents types à un moment clé de sa vie. Ainsi se nouent en son sein de multiples réseaux : qu’ils soient familiaux, artistiques, économiques, amicaux ou professionnels. Par une approche sociologique des élèves et de leurs associations, une autre facette de l’École se dessinera.
L’Académie des beaux-arts rendra hommage à l’œuvre graphique de Leonardo Cremonini, membre associé étranger de l’Académie (1925-2010) lors d’une exposition présentée du 5 avril au 29 mai 2024 au Pavillon Comtesse de Caen en partenariat avec les Beaux-Arts de Paris.
Grâce aux donations orchestrées entre 2022 et 2024 par Pietro Cremonini, fils de l’artiste, les Beaux-Arts de Paris se trouvent détenteurs de l’œuvre complet des estampes de Leonardo Cremonini, artiste majeur de la deuxième moitié du XXe siècle et chef d’atelier de peinture à l’École de 1983 à 1992. Ce fonds unique est exceptionnel dans les collections publiques françaises et européennes : au total quelque deux cents pièces couvrant les cent soixante éditions réalisées entre 1966 et 2009 par l’artiste, complétées d’une trentaine d’épreuves d’état qui, outre leur beauté intrinsèque, sont démonstratives de sa façon de faire.
Si Leonardo Cremonini s’essaie à l’eau-forte pendant ses études, c’est en peintre mûr et accompli qu’il revient en 1966 à l’estampe. Du travail en aveugle sur la matrice jusqu’au passage sous la presse, plus qu’une métaphore de sa démarche de peintre, l’estampe lui permet de vivre autrement son processus créatif d’artiste : il s’en remet pleinement à cet art du « second temps » où président, comme dans l’élaboration de ses peintures, hasard et révélation, récurrences et infinitude.
Leonardo Cremonini pratique tout à la fois la gravure, la lithographie et la sérigraphie dont il expérimente et exploite toute la richesse des matrices et de leur impression : découpe des cuivres, recombinaison des plaques, superposition des techniques, empreintes, gaufrage, multiplication des planches, variation des couleurs, fragmentation, recadrage, subtils emprunts et résurgences de motifs… d’une oeuvre ainsi jamais refermée.
En quelque 75 pièces, l’exposition se propose de rendre compte de la puissance et de l’originalité de cette oeuvre graphique suivant un parti pris chronologique révélateur de la cohérence et de la plénitude de l’univers de l’artiste, ainsi que de la montée en puissance des thématiques et de leur récurrence : la plage et l’été, l’enfance et ses mystères, la dialectique intérieur/extérieur, la sensualité des corps ou encore les surgissements de formes aléatoires dans la nature.
Leonardo Cremonini (Bologne, 1925 - Paris, 2010) se forme à l’Académie des beaux-arts de Bologne, puis à l’Académie des beaux-arts de Brera à Milan. Son parcours de peintre le conduit ensuite à Paris, où il vivra la majeure partie de sa vie en alternance avec des séjours dans ses ateliers de Bertinoro, Panarea, Trouville et Florence.
Il est lié, entre autres, aux peintres Francis Bacon, Balthus, Roberto Matta, Karl Plattner, Zao Wou-Ki, ainsi qu’à des figures du monde littéraire, qui ont consacré d’importants textes à son œuvre peint, comme Louis Althusser, Michel Butor, Dino Buzzati, Italo Calvino, Régis Debray, Umberto Eco, ou Alberto Moravia.
On a pu découvrir son oeuvre dans divers lieux au coeur de l’effervescence artistique de son époque : Catherine Viviano Gallery à New York, Hanover Gallery d’Erica Brausen à Londres, Galerie du Dragon de Max Clarac-Sérou et Galerie Claude Bernard à Paris. Plusieurs rétrospectives lui ont été consacrées, dans les musées de Bruxelles, de Bâle, de Paris, de Prague, de Tokyo ou de Milan.
Ses oeuvres sont conservées dans une quarantaine de musées en Europe et aux États-Unis.
« Je n’ai pas de message à délivrer », disait Leonardo Cremonini. Son attention allait avant tout à l’énigme des corps, des lieux, des lumières. Il avait été élu en 2001 membre associé étranger de l’Académie des beaux-arts.
Commissariat
Anne-Marie Garcia, conservatrice générale honoraire du patrimoine, responsable de 2015 à 2023 des collections des Beaux-Arts de Paris, en charge des estampes et de la photographie.
Docteure ès lettres et conservatrice générale honoraire du patrimoine, Anne-Marie Garcia a été de 2015 à février 2023 responsable des collections des Beaux-Arts de Paris. Parmi les expositions dont elle a assuré les commissariats et co-commissariats : Les Affiches de mai 68, Dieux et Mortels, L’École de la liberté, être artiste à Paris 1648-1817, Charles Garnier un architecte pour un empire, L’Arbre et le photographe, Mark Dion - ExtraNaturel, Images en lutte et Gribouillage, de Léonard de Vinci à Cy Twombly... Elle est également l’auteure d’un ouvrage consacré à la place de la photographie dans les collections des Beaux-Arts, La photographie avec les arts.
Catalogue
A l’occasion de cette exposition paraît le premier ouvrage consacré aux estampes de Leonardo Cremonini, édité par Beaux-Arts de Paris éditions avec le soutien de l’Académie des beaux-arts.
Reproduisant l’intégralité de la collection des Beaux-Arts de Paris, cet ouvrage de 400 pages comprend le catalogue raisonné de l’oeuvre complet, rédigé par Anne-Marie Garcia conservatrice générale du patrimoine anciennement responsable de la collection des Beaux-Arts, la réédition de 6 textes fondamentaux écrits par Louis Althusser (1966), Michel Butor (1969), Alberto Moravia (1972), Umberto Eco (1977), Italo Calvino (1984), Jacques Brosse (1987) et Régis Debray (1995) ainsi que 2 textes de Pietro Cremonini, fils de l’artiste.